Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/268

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Clavaroche.

Verriez-vous quelque sérieux dans une pareille plaisanterie ? Laissez donc, tout cela n’est rien.

Jacqueline.

Si l’on savait ce qui s’est passé, pourquoi le monde me donnerait-il tort, et à vous peut-être raison ?

Clavaroche.

Bon ! c’est un jeu, c’est une misère ; ne m’aimez-vous pas, Jacqueline ?

Jacqueline.

Oui.

Clavaroche.

Eh bien donc ! qui peut vous fâcher ? N’est-ce donc pas pour sauver notre amour que vous avez fait tout cela ?

Jacqueline.

Oui.

Clavaroche.

Je vous assure que cela m’amuse et que je n’y regarde pas de si près.

Jacqueline.

Silence ! l’heure du dîner approche, et voici maître André qui vient.

Clavaroche.

Est-ce notre homme qui est avec lui ?

Jacqueline.

C’est lui. Mon mari l’a prié, et il reste ce soir ici.

Entrent maître André et Fortunio.