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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/350

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IL NE FAUT JURER DE RIEN.

L’Abbé.

Oui, madame, il y a de beaux vers ; mais le fond, je vous l’avouerai…

La Baronne.

Le fond est noir ; tout le petit meuble l’est ; vous verrez cela sur du palissandre.

Cécile.

Mais, maman, miss Clary valse bien, et mesdemoiselles de Raimbaut aussi.

La Baronne.

Miss Clary est Anglaise, mademoiselle. Je suis sûre, l’abbé, que vous êtes assis dessus.

L’Abbé.

Moi, madame ! sur miss Clary !

La Baronne.

Eh ! c’est mon peloton, le voilà. Non, c’est du rouge ; où est-il passé ?

L’Abbé.

Je trouve la scène de l’évêque fort belle ; il y a certainement du génie, beaucoup de talent, et de la facilité.

Cécile.

Mais, maman, de ce qu’on est Anglaise, pourquoi est-ce décent de valser ?

La Baronne.

Il y a aussi un roman que j’ai lu, qu’on m’a envoyé de chez Mongie. Je ne sais plus le nom, ni de qui c’était. L’avez-vous lu ? C’est assez bien écrit.