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Pierre.
Bah ! qu’est-ce que c’est donc ?
Le prieur.
Figurez-vous que j’étais entré dans une boutique pour prendre un verre de limonade… — Mais non, cela est inutile, je suis un sot de m’en souvenir.
Philippe.
Que diable as-tu sur le cœur ? tu parles comme une âme en peine.
Le prieur.
Ce n’est rien ; un méchant propos, rien de plus. Il n’y a aucune importance à attacher à tout cela.
Pierre.
Un propos ? sur qui ? sur toi ?
Le prieur.
Non pas sur moi précisément. Je me soucierais bien d’un propos sur moi !
Pierre.
Sur qui donc ? Allons ! parle, si tu veux.
Le prieur.
J’ai tort ; on ne se souvient pas de ces choses-là, quand on sait la différence d’un honnête homme à un Salviati.
Pierre.
Salviati ? Qu’a dit cette canaille ?
Le prieur.
C’est un misérable, tu as raison. Qu’importe ce qu’il peut dire ! Un homme sans pudeur, un valet de