Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/190

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pressé. Voici ce que je vous propose. Deux choses sont qu’il faut mener à bien, votre mariage et votre ambassade. Ne sacrifiez pas l’un à l’autre.

Le marquis.

Je ne demande pas mieux.

Le baron.

Voyez donc la comtesse, obtenez une réponse. Si elle accepte, je ne m’oppose pas à ce qu’elle vienne en Allemagne, mais ce ne saurait être du jour au lendemain ; cela se conçoit naturellement.

Le marquis.

Naturellement.

Le baron.

Ainsi elle pourrait nous rejoindre.

Le marquis.

Vous avez là une excellente idée.

Le baron.

N’est-il pas vrai ? Si elle refuse…

Le marquis.

Si elle refuse, je la quitte pour jamais.

Le baron.

C’est cela même ; vous fuyez une ingrate.

Le marquis.

Ah ! je l’adorerai toujours !

Le baron.

Certainement.

À part.

Il n’est point méchant, et ses distractions mêmes,