Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/191

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entre des mains habiles, peuvent tourner à son profit. On n’a pas su le guider jusqu’ici. Allons, il peut venir à Gotha.

Haut.

Voilà qui est convenu ; je vous laisse. À mon retour, votre démarche sera faite, et le succès, je l’espère, sera favorable, car la comtesse, apparemment, s’attend à votre proposition.

Le marquis.

Mais je ne sais pas trop, car voilà plusieurs fois que je viens ici pour lui en parler, et, je ne sais comment cela se fait, je l’oublie toujours ; mais, cette fois-ci, j’ai mis un papier dans ma boîte pour m’en souvenir.

Le baron.

Cela fait un mariage bien avancé !

Le marquis.

Je ne sais pas si elle y consentira, car il est difficile de la fixer longtemps sur le même objet. Quand vous lui parlez, elle semble vous écouter, et elle est à cent lieues de là.

Le baron.

Elle est peut-être distraite ?

Le marquis.

Oui, elle est distraite. C’est insupportable, cela.

Le baron.

Oh ! je vous en réponds. — Je vais chez M. Duplessis.