ma vie entière ; je lui fais en toute confiance l’aveu sincère de mon amour ; je lui demande sa main le plus clairement et le plus honnêtement du monde, et elle me repousse avec cette dureté ! C’est une chose inconcevable ; plus j’y réfléchis, moins je le comprends.
- Il se lève et se promène à grands pas sans voir la comtesse.
Il faut sans doute que j’aie commis à mon insu quelque faute impardonnable.
Tenez, Valberg, lisez donc cela.
Impardonnable ? ce n’est pas possible. Quand je la reverrai, elle me pardonnera. Allons, Germain, je veux sortir. Oui, sans doute, il faut que je la revoie. Elle est si bonne, si indulgente ! et si gracieuse et si belle ! pas une femme ne lui est comparable.
Je laisse passer cette distraction-là.
Il est bien vrai qu’elle est coquette en diable, et paresseuse… à faire pitié ! Son étourderie continuelle…
Le portrait se gâte… Monsieur de Valberg !
Son étourderie continuelle pourrait-elle véritablement convenir à un homme raisonnable ? Aurait-elle ce calme, cette présence d’esprit, cette égalité de caractère