Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/225

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Le marquis.

Vous me ravissez, vous me transportez. Ah ! madame, si vous me jugiez digne de vous confier ma vie entière, je mourrais de joie à vos pieds.

La comtesse.

Non pas ; où seraient mes profits ?

Entre Germain avec la malle.
Germain, entrant

Voilà votre malle, monsieur le marquis.

Le marquis.

Et mon oncle ?

Germain.

Il n’est pas revenu de chez M. Duplessis.

Le marquis.

Eh bien ! madame ?

La comtesse.

Eh bien !… essayons.

Le marquis.

Vite, Germain, François, Victoire, apportez tout ce qu’il y a ici

La comtesse.

C’est là votre manière de me remercier ?

Le marquis.

Hé ! madame, j’aurai bien le temps.

La comtesse.

Comment, bien le temps ? c’est honnête.

Le marquis.

Certainement, puisqu’à compter de ce jour je ne