Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/362

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Minuccio.

Vous êtes trop bon de n’y pas monter. S’il ne s’agissait que de vous en faire descendre…

Ser Vespasiano.

Ne te fâche pas, je te pardonne. En vérité, je joue depuis hier, en toute chose, d’un merveilleux guignon. Il faut que je t’en fasse le récit.

Perillo, à part.

Quelle espèce d’homme est-ce là ? Il a parlé de Carmosine.

Ser Vespasiano.

Je t’ai dit combien j’aurais à cœur de posséder ces champs de Ceffalù et de Calatabellotte ; tu n’ignores pas où ils sont situés ?

Minuccio.

Pardonnez-moi, illustrissime.

Ser Vespasiano.

Ce sont des terres à fruits, près de mes pâturages.

Minuccio.

Mais vos pâturages, où sont-ils ?

Ser Vespasiano.

Hé, parbleu ! près de Ceffalù et de Calata…

Minuccio.

J’entends bien, mais quand j’y ai été, autant qu’il peut m’en souvenir, il n’y avait là que des pierres et des moustiques.

Ser Vespasiano.

Calatabellotte est un lieu fertile.