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Page:Musset - Gamiani ou Deux nuits d'excès.djvu/40

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Et Gamiani de s’écrier : « Le sort en est jeté : au plaisir ! Viens, Fanny… baise donc, folle, tiens… que je te morde, que je te suce ; que je t’aspire jusqu’à la moelle. Alcide, en devoir… Oh ! le superbe animal… quelle richesse… »

– Vous l’enviez, Gamiani, à vous donc. Vous dédaignez ce plaisir, vous le bénirez quand vous l’aurez bien goûté. Restez couchée, portez en avant la partie que je vais attaquer. Ah ! que de beautés, quelle posture ! Vite, Fanny, enjambez la comtesse, conduisez vous-même cette arme terrible, cette arme de feu ; battez en brêche, ferme, trop fort, trop vite… Gamiani… ah ! vous escamotez le plaisir.

La comtesse s’agitait comme une possédée, plus occupée des baisers de Fanny que de mes efforts. Je profitai d’un mouvement qui dérangea tout pour renverser Fanny sur le corps de la comtesse pour l’attaquer avec fureur. En un instant, nous fûmes tous les trois confondus, abîmés de plaisir.