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GAMIANI

OU DEUX NUITS D’EXCÈS


Je pensais que Fanny, jeune encore, innocente de cœur, ne conserverait de Gamiani qu’un souvenir d’horreur et de dégoût. Je l’accablais de tendresse et d’amour, je lui prodiguais les plus douces et les plus enivrantes caresses ; parfois, je l’abîmais de plaisir, dans l’espoir qu’elle ne concevrait plus désormais d’autre passion que celle avouée par la nature, qui confond les deux sexes dans la joie des sens et de l’âme.