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II
EXTRAIT DES MÉMOIRES

reconnaissent, j’aurai la conscience bien tranquille : ce sera de sa faute plus que de la mienne. Je n’éprouve aucun embarras à parler de mes relations avec lui, car, ainsi qu’on va le voir, l’histoire de nos amours n’est pas un échange de tendresses vénales, mais une suite rapide de violences, de querelles et de mauvais tours.

La première fois que je le vis, — c’était, je crois, le lendemain du jour où nous avions été à la Chaumière, et j’étais d’assez mauvaise humeur, — il me fit une impression que j’aurais peine à rendre. On me demanda. Je suivis Fanny dans le petit salon. Il y avait un homme assis près de la cheminée et qui