Page:Musset - Gamiani ou deux nuits d’excès (éd. Poulet-Malassis), 1866.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
GAMIANI

GAMIANI.

Fanny, à moi ! à moi tout entière ! Viens ! voilà ma vie ! Tiens !… c’est du plaisir !… Comme tu trembles, enfant… Ah ! tu cèdes !…

FANNY.

C’est mal ! c’est mal ! Vous me tuez… Ah !… je meurs !

GAMIANI.

Oui, serre-moi, ma petite, mon amour ! Serre bien, plus fort ! Qu’elle est belle dans le plaisir !… Lascive !… tu jouis, tu es heureuse !… Oh ! Dieu !

Ce fut alors un spectacle étrange. La comtesse, l’œil en feu, les cheveux épars, se ruait, se tordait sur sa victime, que les sens agitaient à son tour. Toutes deux se te-