des Guilbaud, des d’Iberville, des Denys et de tant d’autres, qui pour la défense de leurs droits et des droits de la France, créaient des ports, des comptoirs et des établissements de pêche, trouvant, en face d’eux, chaque jour, les Anglais, qui, même en temps de paix, cherchaient à les supplanter par la violence.
Il est bon toutefois de rappeler en terminant qu’en tête de ces ardents pionniers se trouvaient les Denys, représentés encore aujourd’hui à La Rochelle par les Denys de Bonnaventure. Les Denys, anoblis au xvie siècle, pour leurs faits d’armes dans la Touraine, prirent une part considérable au développement de la colonie. C’est à leurs actions d’éclat qu’ils durent les nombreuses concessions qui leur furent accordées à La Nouvelle-France, et d’où leurs viennent ces noms de Fronsac, de La Ronde et de Bonnaventure rappelant les établissements qu’ils fondèrent et les lieux dans lesquels ils développèrent les bienfaits de la civilisation. Les Denys avaient contracté des alliances à La Rochelle, y faisaient la majeure partie de leurs opérations commerciales, et vinrent plus tard s’y fixer définitivement.
L’un d’eux, Nicolas Denys, dit la Grande-Barbe, essaya même de fonder un établissement de pêche sédentaire qui était appelé à rendre de grands services à la colonie et à l’émi-