Page:Musset - Premières Poésies Charpentier 1863.djvu/302

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Flora.

Êtes-vous là, seigneur Silvio ?

Irus, à part.

Êtes-vous là, seigneur Silvio ?Laissons-la croire.
C’est moi ! je suis Silvio.

Flora, reconnaissant Irus.

C’est moi ! je suis Silvio.Vous avez donc reçu
Quelque coup de rapière ? Entrez dans cette armoire,
(Elle le pousse dans une fenêtre ouverte.)

Ninette, rencontrant Silvio au fond du balcon.

Entrez dans cette chambre, ou vous êtes perdu.

(Elle l’enferme dans sa chambre.)

Scène III.

Une chambre. - Le point du jour.
IRUS sortant d’une armoire ; SILVIO, d’un cabinet.
Irus.

Je n’entends plus de bruit.

Silvio.

Je n’entends plus de bruit.Je ne vois plus personne.

Irus.

Par la mort-Dieu ! monsieur, que faites-vous ici ?

Silvio.

C’est une question qui m’appartient aussi.

Irus.

Ah ! tant que vous voudrez, mais la mienne est la bonne.

Silvio.

Je vous la laisse donc, en n’y répondant pas.