Page:Musset - Premières Poésies Charpentier 1863.djvu/59

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Holà ! hé ! hohé ! ho !

Palforio.

Holà ! hé ! hohé ! ho !Seigneur, je vous supplie
D’observer qu’il est tard.

Rafael.

D’observer qu’il est tard.Allons, paix, vieille truie !
Je suis abbé, d’abord. — Si vous dites un mot,
Je vous excommunie. — Arrière, toi, pied-bot !

Il danse en chantant.

Monsieur l’abbé, où courez-vous ?
Vous allez vous casser le cou.

Palforio.

Seigneur, si vous criez, j’irai chercher la garde ;
J’en demande pardon à Votre Honneur. —

Rafael.

J’en demande pardon à Votre Honneur. —Prends garde
Que mon pied n’aille voir tes chausses.

Palforio.

Que mon pied n’aille voir tes chausses.Aïe ! à moi !
Je suis mort !

Rafael.

Je suis mort !Ventrebleu ! je suis ici chez toi ;
J’y suis pour mon plaisir, et n’en sortirai mie.

Palforio.

Seigneur, excusez-moi ; c’est mon hôtellerie,
Et vous en sortirez. — À la garde !

Rafael, lui jetant une bouteille à la tête.

Et vous en sortirez. — À la garde !Tiens !

Palforio.

Et vous en sortirez. — À la garde ! Tiens !Ah !

Il tombe.