Page:Mussolini - La Doctrine du fascisme.pdf/40

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conception d’une doctrine bonne pour tous les temps et pour tous les peuples. En admettant que le xixe siècle ait été le siècle du socialisme, du libéralisme, de la démocratie, il n’est pas dit que le xxe siècle doive être également le siècle du socialisme, du libéralisme et de la démocratie. Les doctrines politiques passent, les peuples restent. On peut penser que le siècle actuel est le siècle de l’autorité, de « droite », un siècle fasciste ; et que, si le xixe siècle a été le siècle de l’individu (libéralisme signifie individualisme), on peut penser que le siècle actuel est le siècle « collectif », et par conséquent, le siècle de l’État. Il est parfaitement logique qu’une nouvelle doctrine puisse utiliser les éléments encore vitaux d’autres doctrines. Aucune doctrine ne peut prétendre à une « originalité » absolue. Elle est liée, ne fût-ce qu’historiquement, aux autres doctrines passées, aux autres doctrines à venir. C’est ainsi que le socialisme de Marx est lié au socialisme utopiste des Fourier, des Owen, des Saint-Simon ; c’est ainsi que le libéralisme du xixe siècle se rattache à tout le mouvement des illuminés du xviiie siècle et que les doctrines démocratiques sont liées à l’Encyclopédie. Toute doctrine tend à diriger