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Page:Muyser - Les rues de Luxembourg du 16è siècle par rapport à celles d'aujourd'hui, 1895.djvu/16

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qu’à la banque Werling et Lambert, formaient un quart de cercle. La place du marché actuel n’existait pas encore. La maison désignée sous le nom de « Klack » n’était pas isolée ; d’autres maisons s’avançaient sur l’emplacement du marché actuel, à peu près jusqu’au grillage de la maison Larue.

Entre ces maisons et celle de M. de Scherff (emplacement de l’ancienne maison Wiltheim, connue sous le nom « zum wilden mann »), récemment acquise par S. A. R le Grand-Duc, il restait une étroite ruelle qui aboutissait derrière la « Klack ». Cette rue se continuait derrière la maison Werling et venait également aboutir sur la place libre devant la descente de Clausen dont question ci-dessous. Le plan Deventer donne la même situation.

Au delà de l’église St.-Michel et l’emplacement de la banque précitée se trouvait un assez grand plateau, garni d’arbres. Un chemin passait derrière l’église et venait y aboutir. La place était entourée d’un mur d’enceinte.

Les quartiers limités par les rues de la Loge, la rue de l’Eau, celle de la Montagne et la rue de la Trinité, sont restés depuis lors presque sans changements ; les rues n’ont pas changé du tout, sauf qu’il existait autrefois une communication entre la rue de l’Eau et celle de la Montagne, ruelle qui prenait son origine un peu au-delà de la Chambre des Représentants, et débouchait au sommet de la courbe dans la rue de la Montagne.

Si la direction des rues de cette partie n’a pas beaucoup changé, il n’en est pas de même de leur niveau. Les constructions de toutes les maisons environnantes viennent attester que le sol de ce temps a été plus élevé qu’aujourd’hui. Cette surélévation a déjà dû commencer au bout supérieur de la rue de la Boucherie. C’est la seule raison qui permet d’expliquer pourquoi la plupart des maisons anciennes de la rue de la Boucherie et de la place environnante, comme p. ex. les maisons Scheidt, Würth-Paquet, Bley, Schou, Grimeler ont toutes des escaliers plus ou moins hauts, avant d’arriver au rez-de-chaussée. Si les autres maisons ne les ont plus, c’est qu’elles ont été changées pendant la reconstruction, comme celle de M. Michaëlis, laquelle avait encore un escalier assez haut au commencement de ce siècle. La hauteur des escaliers va en augmentant presque régulièrement depuis la maison