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APPENDICE

par la fenêtre ce grand lièvre de Duchesneau ! Soyons donc éclectiques et sachons toujours choisir, dans le profil de nos grands hommes, le trait distingué, lorsqu’il est caractéristique.

Je veux croire que, pour des esprits légers, il est fort amusant et très curieux de savoir que le père de Frontenac, Henri de Buade, roua de coups de poing le petit Louis XIII, mais je préfère infiniment mieux connaître et retenir que le grand-père de Louis de Buade, Antoine de Frontenac, sauva la vie d’Henri IV[1] et que son petit-fils, à son tour, sauva Québec et la Nouvelle-France.


  1. « Ce dernier (Antoine de Buade) compagnon de misère et de périls d’Henri IV, lui avait sauvé la vie dans une circonstance, où, le Roi étant attaqué par deux ligueurs, Antoine de Frontenac avait abattu le baron de Frinet d’un coup de sabre, tandis qu’Henri IV faisait son affaire de l’autre assaillant, le comte de Château-Regneault, en lui criant : Rends-toi, Philistin !
    Cf : Margry, Introduction, pages XLVIII et XLIX, au tome Vième des Mémoires et Documents pour servir à l’histoire des Origines françaises des pays d’Outre-Mer. — Paris — 1887 — Maisonneuve Frères et Ch. Leclerc, éditeurs.