Page:Myrand - Noëls anciens de la Nouvelle-France, 1899.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
138
NOËLS ANCIENS



\score {
  \relative c''
    {
    \time 4/4
    \clef G
    \key f \major
    \autoBeamOff
    \override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
    \override Score.BarNumber #'break-visibility = #'#(#f #f #f)
    a4 f \stemUp bes a | g2 \stemNeutral c4. bes8 | a4 g \stemUp bes4. a8 | \break
    g4 e f g | \acciaccatura g8 a4 bes \acciaccatura  a8 g4. f8 | f1 \bar "|."
    }
\addlyrics {
ton a -- mour est doux_! Loin de nous pu -- nir en
maî -- tre, Tu viens t’im -- mo -- ler pour nous.
} %lyrics
\layout{
  indent = 0\cm
  line-width = #120
  \set fontSize = #-2
  \override Score.BarNumber #'break-visibility = #'#(#f #f #f)
} %layout
\midi { }
} %score
\header { tagline = ##f}



------ Cher Enfant qui viens de naître,
bis
Ah ! que ton amour est doux. !
Loin de nous punir en maître,
Tu viens t’immoler pour nous.
En Toi seul le monde espère,
C’est pour nous que de ton Père
Tu ressens tout le courroux.
 
------ Ah ! que ta propre justice
bis
Pour Toi s’arme de rigueur !
Elle frappe un Dieu propice
Pour servir un Dieu vengeur ;
Pour avoir trop de clémence
Tu ressens trop de vengeance,
Ton amour punit ton cœur.
 
------ Il n’est point de créature
bis
Qui ne s’arme contre Toi,
On dirait que la Nature
Méconnaît son divin Roi ;
C’est ton Père qui l’anime
À punir de notre crime
L’Auteur même de la loi.
 
------ La saison la plus cruelle
bis
T’asservit à ses frimas,
À son Maître elle est rebelle,
Elle n’en fait plus de cas.
Contre le Sauveur du monde
On entend le vent qui gronde,
Tout m’annonce le trépas.