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NOËLS ANCIENS



Noël, Noël, en cette fête,
Noël, Noël, avec ardeur,
Noël, Noël au Dieu sauveur,
Faisons de nos cœurs sa conquête.
 Chantons tous aujourd’hui
 Noël par toute la terre,
Car toute la terre est à Lui ![1]


L’enthousiasme du dernier couplet dépasse encore le dramatique de la première strophe :


Noël, Noël, en cette fête,
Noël, Noël, avec ardeur,
Noël, Noël au Dieu sauveur !


Noël ! Noël ! C’était le grand cri de joie du Moyen-Âge devenu celui de l’humanité. Noël ! Noël ! C’était l’hosanna de la France impériale et monarchique aux sacres de Charlemagne et de saint Louis demeuré l’acclamation de l’Église aux anniversaires du royal avènement du Christ en ce monde !

Un savant musicien de mes amis me fait l’honneur d’écrire pour mon livre la musique de ce noël. « Faites bien remarquer, me dit-il — et il insiste sur ce point — faites bien remarquer que cette mélodie n’appartient pas au mode mineur de la tonalité moderne, mais au premier mode authentique de la tonalité grégorienne. Voilà pourquoi la clef n’est pas armée d’un bémol. »

  1. Cf : Mgr Pelletier : La Grande Bible des Noëls, pages 59, 60 et 61. Daulé : Nouveau recueil, etc., pages 233 et 234.