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NOËLS ANCIENS

Jacques, proche S. Yves, à l’image de S. Lambert. 1706. »[1].

Les airs des Noëls Anciens, notés à part, sont au nombre de dix-huit. Pellegrin écrivit sur leur musique 93 de ses Noëls Nouveaux. Ces Noëls Anciens étaient déjà deux fois centenaires au temps de Pellegrin. Ils datent indéniablement de la fin du quinzième et du commencement du seizième siècle. La simple lecture du vers initial de chacun d’eux suffirait à en convaincre le lecteur.

1. — À la venue de Noël
1. — Chacun se doibt bien réjouir.

2. — À minuit fut faict ung réveil
2. — Jamais n’en fut ouy ung pareil.

3. — Chantons, je vous prie,
3. — Noël haultement.

4. — Chrétiens qui suivez l’Église
4. — Bien apprise.

5. — Grâces soient rendues
5. — Au Dieu de là sus (là-haut).

6. — Je me suis levé par un matinet
6. — Que l’aube prenait son blanc mantelet.

7. — Joseph est bien marié
7. — À la Fille de Jessé.

8. — Laissez paître vos bêtes,
8. — Pastoureaux, par monts et par vaux.

9. — Tous les Bourgeois de Châtres[2]
9. — Et ceux de Montlhéry.

  1. La première édition parut en 1701. Les Lettres de Privilège, accordées pour huit ans, étaient datées du 16 mai 1701.
  2. Et non point Chartres, chef-lieu du département de l’Eure et Loire. Châtres est le nom ancien de la petite ville d’Arpajon, située à sept lieues de Paris.