X.
L’identité des versions musicales du noël religieux Ça, bergers, assemblons-nous, et du noël populaire Où s’en vont ces gais bergers, n’est point un fait isolé, un cas accidentel, une preuve d’exception ; d’autres exemples confirment avec éclat l’assertion, absolument exacte, de M. Benjamin Sulte, à savoir : que nous chantons comme on les chantait jadis les airs des vieux noëls français ; que leurs mélodies inaltérées, invariables, ont réellement traversé les quatre siècles de l’âge moderne comme un fidèle écho de la voix de nos ancêtres. La musique populaire de notre célèbre cantique Venez, divin Messie, est, elle seule, une démonstration victorieuse de cette vérité critique. Je l’établis en publiant en regard les versions de 1701 et de 1897. Le lecteur n’aura que le soin, ou plutôt le plaisir artistique, de comparer.