Page:Nève - Introduction à l’histoire générale des littératures orientales.djvu/101

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violentes ni moins perfides que celles du siècle dernier soient dirigées mainte fois encore contre le Christianisme au nom de la science par l’esprit négatif de quelques écoles où dominent dans une mesure fatale les procédés de l’analyse[1] : et vous verrez de nouveau la vérité des faits, mise tout à coup dans un jour plus éclatant, faire rentrer dans l’oubli, les doutes et les hypothèses qu’une critique orgueilleuse ne craint pas de formuler. N’oubliez pas que la guerre de destruction qui se poursuit encore aujourd’hui dans quelques parties de l’érudition Orientale trouvera nécessairement un terme dans les excès mêmes du scepticisme historique ; du milieu des ruines qu’il aura accumulées s’élèveront de plus vastes édifices, reconstruits par le génie patient et laborieux de générations croyantes.

    Syriacæ (Rome, 1827, 8o) et le 10e et le 11e Discours de son recueil déjà cité sur les rapports des sciences et de la religion.

  1. C’est le reproche qu’on peut adresser au nom d’une saine philosophie surtout aux écoles philologiques de l’Allemagne qui ont réalisé de magnifiques recherches sur les questions d’une nature positive et matérielle, mais qui ont méconnu la tradition des siècles et foulé aux pieds la raison et la vraisemblance en niant les faits qui sont la seule lumière de l’histoire primitive de l’humanité, sans les remplacer même par de poétiques hypothèses.