Page:Nève - Introduction à l’histoire générale des littératures orientales.djvu/12

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imposée indistinctement aux futurs docteurs, soit que la force de leur esprit les portât aux études philosophiques, soit qu’une vocation prononcée les appelât à l’enseignement de l’histoire ou des langues anciennes dans les établissemens d’instruction moyenne ; l’étude nécessairement imparfaite de la grammaire de quelques langues ne pourrait qu’être stérile pour tous ceux qui ne seraient point poussés par un goût personnel et déterminé à leur étude approfondie. Il parait donc indispensable, pour rendre l’article de la loi susceptible d’application et l’enseignement de cette branche profitable au plus grand nombre, de la mettre en rapport avec les autres études qu’exige l’épreuve du Doctorat : communiquer une connaissance générale de l’Orient littéraire, n’est-ce pas à la fois satisfaire aux besoins immédiats de la majorité et procurer à quelques esprits les moyens de poursuivre avec succès des études et des recherches spéciales ?

C’est ce qui a été bien compris par mon collègue, Monsieur G. A. Arendt, qui a donné ce Cours dans les premières années de la fondation de l’Université Catholique sous le titre d’Introduction aux Langues Orientales : ayant été au nombre des premiers auditeurs de Mr Arendt, je suis heureux de redire ici comment, en accordant une place plus grande aux faits littéraires qu’aux faits de linguistique, il a réussi à inspirer un intérêt soutenu pour un sujet jus-