Page:Nécrologie de Louis Dulongpré, paru dans La Minerve (Canada), 8 mai 1843.djvu/6

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M. Dulongprés aurait pu faire fortune si l’artiste s’occupait des biens de la terre. Il passait sa vie au milieu de la bonne société, vivant gaiement et content de peu. Hélas ! il a trop vécu ! Il perdit d’abord sa femme. La vieillesse vint, glaçant le pinceau dans sa main débile. Le peu d’épargnes qu’il avait (placés à la maison Canadienne), lui fut retranché par la suspension subite des opérations de cet établissement Ses enfans, deux filles établies aux États-Unis, le laissèrent à des soins étrangers. L’abandon, si cruel au cœur du vieillard, empoisonna ses dernières heures. Cependant il mourrait entouré des soins de madame Dessaulles et de sa famille, qui remplissaient envers lui un devoir d’amis et acquittèrent la dette du pays.

M. Dulongprés tenait rang de lieutenant-colonel dans la milice sédentaire du pays.

Communiqué.