sont profondément étonnés de ne pas voir revenir leurs troupes avec des lauriers.
« Mais, poursuit l’intelligente femme, il est surtout une légende que j’aimerais à voir détruire, c’est la haine qu’on prête au peuple anglais à l’endroit de la France.
« Les socialistes, qui se recrutent parmi la classe intelligente et artiste de l’Angleterre, non seulement ne sont pas ennemis des Français, mais ils les admirent, au contraire, volontiers.
« Les libéraux, qui sont plus nombreux qu’on ne pense, sont aussi amis de la France ; il n’y a guère que la masse ignorante qui professe peut-être, encore je ne l’assurerais pas, des sentiments moins amicaux à notre égard.
Louise Michel m’entretient encore de ses chers socialistes, si accueillants pour le féminisme en marche.
— La femme est considérée par les socialistes hommes comme leur égale, elle partage les mêmes travaux, étudie les mêmes questions ardues ; dès qu’elle arrive parmi eux, la femme dépouille sa féminité : ce n’est plus une femme,