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D’UNE PARISIENNE

pitié des hommes et nous souhaitons pour elle que sa conscience troublée, son intelligence agitée trouvent un jour, loin de ces lieux qui lui ont été funestes, un peu de calme et de repos.

« Et vous, mon cher collègue, qui avez été autrefois mon excellent maître et qui avez la douleur, sur le soir de la vie, d’assister à cette funèbre scène, je souhaite que vous trouviez dans l’affection et l’estime dont les témoignages s’empressent autour de vous un réconfort et une consolation. »


Enfin le cortège s’ébranle ; la pauvre petite Russe s’en va vers le cimetière de Saint-Ouen, sous une moisson fleurie, sourire de printemps, sous le printanier soleil.

On remarque surtout les couronnes de M. Deschanel, en roses blanches, celle du préfet de police, en camélias et lilas blancs ; celle du Collège de France, également en roses et lilas blancs ; de la caisse des victimes du devoir, en boules de neige et lilas. Une toute petite couronne de fleurs artificielles porte cette ins-