Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
NOTES ET IMPRESSIONS

Cette question, du reste, ne date pas d’hier. Elle fut soulevée en 1866, et, sous l’anonymat, l’empereur Napoléon III y prit une part active, soutenant que les caveaux avaient été violés.

Un soir, comme on s’en entretenait aux Tuileries, un royaliste rallié à l’Empire et qui voulait faire sa cour à l’impératrice Eugénie s’écria :

— Le grand mal, après tout, si on a vraiment dispersé ces cendres au vent ! Les révolutionnaires ont-ils respecté les tombes de Saint-Denis ?

Quelques années auparavant on parlait de cette violation devant M. de Puymaurin, qui avait été ministre sous la Restauration.

— Ah ! plût au ciel, dit-il, qu’il eût été possible de détruire à jamais, avec les ossements de Voltaire et de Rousseau, leurs doctrines pernicieuses et leurs détestables ouvrages.

Au demeurant, que les restes de Voltaire soient oui ou non au Panthéon, ils ne purent y être portés tout entiers.

Déjà le cœur était dans la famille de Vilette, et au moment de la translation des cendres à