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D’UNE PARISIENNE

L’attente est longue : une heure et demie ; deux heures sonnent en résonnant sourdement dans le grand édifice. On cause, ces messieurs discutent.

— Croyez-vous à la présence des corps ?

— Non, il y a longtemps qu’ils ont disparu.

C’est l’opinion générale de la plus grande partie des hommes réunis là : les tombes sont vides.

De vieux érudits se racontent dans un coin les discussions soulevées, les demandes et les réponses qui pendant de si longues années ont passionné les curieux.

Dans les groupes qui discutent, je reconnais MM. Roujon, Berger, délégués par le ministre de l’Instruction publique, Montorgueil, Stiegler, Jules Claretie, qui, lui, est un convaincu.

— Les corps sont ici, dit-il à des amis qui l’interrogent ; pour moi, il n’y a pas de doute.

Puis voici plus loin, près d’un des grands piliers, MM. Berthelot, Duvauchel, un féministe qui s’est occupé de l’érection d’un monument à Rousseau ; Clovis Hugues, John Grand-Carte-