LES CAVES DU VATICAN 455
— Allez toujours.
— Ni la somme, que vous me rapporterez dans... voyons, vous rentrez à Rome cette nuit ; vous pourrez reprendre demain soir le train rapide de six heures ; à dix heures vous arriverez à Naples de nouveau et me trouverez sur le quai de la gare à vous attendre. Après quoi nous verrons à vous occuper à quelque besogne plus relevée... Non, mon fils, ne baisez pas ma main ; vous voyez bien qu'elle est sans bague.
Il toucha le front d'Amédée à demi prosterné devant lui, et Protos qui le prenait par le bras le secouant doucement :
— Allons ! buvez un coup avant de vous mettre en route. Je regrette bien de ne pouvoir vous raccompagner à Rome ; mais divers soins me retiennent ici ; et mieux vaut qu'on ne nous voie pas ensemble. Adieu. Embras- sons-nous, cher Fleurissoirc. Dieu vous garde ! et je le remercie de m'avoir mis à même de vous connaître.
Il raccompagna Fleurissoire jusqu'à la porte, et le quittant :
— Ah ! Monsieur, disait-il encore, que pensez-vous du cardinal ? N'est-il pas pénible de voir ce qu'ont fait les persécutions, d'une si noble intelligence !
Puis revenant auprès du pseudo :
— Abruti ! c'est malin ce que tu as inventé là ! de faire endosser ton chèque par un maladroit qui n'a même pas de passeport et que je vais devoir tenir à l'oeil.
Mais Bardolotti, lourd de somnolence, laissait rouler sa tête sur la table en murmurant :
— Il faut occuper les vieillards.
Protos alla dans une chambre de la villa dépouiller sa
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