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534 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

" n'auraient jamais dû sortir. Voilà ce que peut faire un geste " qui vient à son heure, et qui même a bien tardé à venir. " La tradition a de grandes sévérités.

��G. S.

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��L'Italie moderne, par le Prince Giovanni Borghèse. (Paris, Flammarion, 191 3. Bibliothèque de Philosophie Scientifique.)

Ce livre trouvera beaucoup de lecteurs et d'acheteurs, car il fait partie d'une collection recommandée par d'excellents ouvrages. C'est pourquoi il n'est pas inutile de le signaler comme un livre mal documenté, partial et parfois même puéril. Les livres de Bagot et de Bolton-King ont un peu vieilli ; ce n'est pas celui du prince Borghèse qui les rajeunira. Outre que la moitié du livre est en dehors du sujet (125 pages de résumé de l'histoire d'Italie depuis la fondation de Rome jusqu'à nos jours), l'Italie moderne, y est vue et jugée avec les yeux et l'esprit d'un membre du "Cercle de la Chasse", où l'on n'est pas précisément " moderne ". Au lieu d'exposer le développement économique et politique de son pays, l'auteur critique les institutions parlementaires, et propose (au lieu d'exposer) ses vagues desiderata. Je ne citerai qu'une de ses propositions : confier l'instruction primaire aux anciens sous- officiers.

Il est bien heureux qu'un aussi mauvais ouvrage n'ait pas été écrit par un Français, car nos voisins sont farouchement suscep- tibles à notre égard.

L. C.

��Dès maintenant les bonnes feuilles de l'édition monumentale d'C7«^ Saison en Enfer peuvent être examinées chez M. Pichon, imprimeur, qui rappelle aux amis de Rimbaud que les noms des souscripteurs non parvenus avant le 20 mars ne pourront figurer sur le feuillet liminaire.

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