Page:NRF 11.djvu/580

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

574 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Le général Rivaud : " Sans la considération que y ai pour M. r ordonnateur Morand^ je vous ordonnerais /... — De ma- nière qu'il semble que c'est moi que ça regarde, et que s'il ne m ordonne pas, c'est par la considération qu'il a pour M. Morand. "

Je suis sûr que si les trois dernières lignes de cette page avaient été au commencement du revers, il aurait été moins irrité.

Le mot ordonner le choquait d'ailleurs, et avec raison (si on a jamais raison en ayant de la vanité), de la part d'un homme qui n'est que colonel dans l'armée française, qui a été dernièrement deux ans sous ses ordres en eette qua- lité, et qui, faisant souvent auprès de lui le service d'aide de camp, "... qui était auprès de moi avec ... ec... respect^ je puis dire ".

Cette communication, qui aurait fait le malheur d'un autre, me donna un vif sentiment de plaisir.

J'observais le même effet le 5 mars 1807, lors de l'in- sulte de Martial.

Hier, mon bonheur se prolongea toute la soirée. Peut- être serais-je presque constamment heureux si je vivais au milieu de grands événements.

Celui-ci, qui n'est grand que pour moi, peut avoir des conséquences bien diverses : probablement, faire gronder ce jeune ministre ; peut-être me faire quitter Brunsw^ick comme ayant cherché querelle, ou désagréable ici. Je m'en fous, je voudrais presque quitter Brunswick. M. Z. est si mal disposé pour moi et la conduite du ministre est si ab- surde, qu'il peut y croire quelque insulte particulière faite par moi à quelqu'un, et cela me recule de plusieurs années. Je m'en fiche, je suis sans enthousiasme.

�� �