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Page:NRF 11.djvu/698

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692 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

— Vous plaisantez?... Et qui me dira si Fleurissoire en arrivant au Paradis n'y découvre pas tout de même que son bon Dieu non plus n'est pas le vrai P

— Voyons ! mon cher Anthime, vous divaguez. Comme s'il pouvait y en avoir deux ! comme s'il pouvait y en avoir un autre.

— Non, mais vraiment vous en parlez trop à votre aise, vous qui n'avez pour lui rien délaissé; vous à qui, vrai ou faux, tout profite... Ah ! tenez, j'ai besoin de m'aérer.

Penché sur la portière il toucha du bout de sa canne l'épaule du cocher et fît arrêter la voiture. Julius s'apprêtait à descendre avec lui.

— Non ! laissez-moi. J'en sais assez pour me conduire. Gardez le reste pour un roman. Pour moi, j'écris au grand Maître de l'Ordre ce soir même, et dès demain je reprends mes chroniques scientifiques de la Dépêche. On rira bien.

— Quoi ! vous boitez, dit Julius, surpris de le voir de nouveau clopiner.

— Oui, depuis quelques jours, mes douleurs m'ont repris.

— Ah ! vous m'en direz tant ! fît Julius qui, sans le regarder s'éloigner, se rencogna dans la voiture.

��VII

��Protos était-il dans l'intention de livrer Lafcadio à la police, ainsi qu'il l'en avait menacé ? Je ne sais : l'évé- nement prouva du reste qu'il ne comptait point, parmi ces messieurs de la police, rien que des amis. Ceux-ci,

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