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Page:NRF 13.djvu/685

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LE PÈRE HUMILIÉ 677

ORIAN. — Tu le veux ? c'est bien.

Tout m'est indifférent. Je ne suis pas capable de dire non à rien.

Tu as bien choisi le lieu et le moment, ces ruines, ce jour couvert de septembre, qui vous montre bien que tout est fini et que d'ailleurs tout était inutile.

Oui, je la reverrai, je le veux.

Qu'elle vienne ! Je manque à ma promesse. Pourquoi serais-je la seule chose au monde qui n'est pas capable d'être vaincue ?

ORSO. — Mon vieux, dans huit jours, nous serons sur le champ de bataille, c'est sûr, et dans dix, nous serons tous morts, c'est possible, et alors nous serons bien tran- quilles.

Il faut que tu lui parles. Avant que tu ne disparaisses, d'ime manière ou de l'autre.

Toutes les choses qui doivent être dites entre elle et toi, il est nécessaire qu'elles soient dites.

// sort.

��SCÈNE II

Entre PENSÉE.

PENSÉE. — Si vous devez me parler durement,

Si je dois entendre de vous ces paroles auxquelles je ne suis prête que trop.

Si la raison de ce silence est telle qu'il ne m'est que trop facile de le supposer.

Si ce cœur qui pour un moment me fut ouvert m'est

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