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Page:NRF 13.djvu/822

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nait à susciter pour faire entendre à la population la langue de France. On sait que, pendant la guerre, sous peine de prison, il a été interdit de parler français dans la rue et dans tout lieu public, et que d’innombrables condamnations ont été prononcées de ce fait. Ces violences ont exaspéré l’Alsace, mais elles ne sont pas, hélas, restées sans effet. Il importe de donner à ceux qui ont été systématiquement empêchés de lire ou d’entendre du français, l’occasion de reprendre, le plus vite possible, contact avec notre langue. La Société du Livre français s’efforce de créer partout des bibliothèques populaires. Les volumes de vulgarisation y trouvent leur emploi aussi bien que les ouvrages d’un caractère plus littéraire ou scientifique, réservés particulièrement au personnel enseignant. Il est inadmissible que les hommes et les femmes de cœur qui se dépensent avec un zèle inlassable dans des réunions et des cours du soir ne soient pas activement soutenus par tous ceux qui peuvent, si facilement, leur apporter une aide et une preuve de sympathie.