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NOTES 45^

mauvais qu'un autre. Mais pourquoi faut-il qu'il y- ait un calcul? Voici un petit poème qui laisse paraître l'ingéniosité de M. Max Jacob et les charmes de sa cornemuse lyrique :

Moïse enfant, dans cette poivrière, — C'est une tour avec toit de donjon, — Pensait à Dieu et faisait sa prtète, Ne sachant pas gouverner dans les joncs. L'enfant Jésus, la paille est son nuage ; C'est bien plus chaud et c'est bien plus joli : Il a la paille et n'a pas de logis. Moïse enfant, éducation des mages, Maille à partir avecque la magie, L'autre petit, quand sa maison voyage, A pour maison le ciel de l'Italie. Hussards hongrois, sous vos noirs pardessus, Qui trombonie^ dans ma courbe gondole, Trombone:;^ tous à la gloire de Jésus ! Que vos plumets lui soient une auréole.

On reconnaît l'agrément de l'ancienne imagerie religieuse d'Epi- nal. Des morceaux de prose, comme VExamen sur la charité, qui sont d'une force et d'une sûreté admirables et d'une éloquence sobre ou d'une couleur très délicate, comme le début de Jésus apaise la tempête, ne sont pas moins remarquables.

��LE CONTE D HIVER AU VIEUX COLOMBIER.

Le Vieux-Colombier a rouvert ses portes. Ce ne sont plus les théories qui comptent, mais les actes. Son but — et son seul but — est, on le sait, de servir les œuvres qu'il monte. Aussi parlerons- nous d'abord, parlerons-nous surtout et peut-être uniquement, du drame lui-même. Si le Conte d'Hiver a gardé tout son sens et toute sa force, toute sa fantaisie et toute sa couleur, toutes ses qualités et même ses quelques défauts, aucune objection ne tiendra devant

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