Page:NRF 14.djvu/543

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

537

��HENRY BATAILLE

ou

LA QUADRATURE DU FAUX ART

Ce n'est pas merveille qu'un méchant recueil de vers. Mais un certain accord de niaiserie et de prétention, une fureur obstinée dans le mauvais goût, une sorte de per- fection- dans le faux en tous genres, voilà qui est plus rare. Cela peut offrir un exemple salutaire et parle à l'imagination comme ces images de vespasiennes où l'on voit des anatomies couvertes de tous les ulcères imaginables. Cela s'appelle la Quadrature de l'Amour.

Jouir est bien. Aimer est noble. Arder est mieux; Car pour nous plus chrétiens en cela que nos pères, Il n'y a d'autre ciel que le ciel douloureux. Nous renions comme des sommets secondaires Les Paradis qui n'auraient pas de Golgotbas, L'expansion sordide et tout ce qui n'est pas Le chant triste des sens sous un plafond d'étoiles...

Voilà pour l'éthique : un masochisme pessimiste qui se^veut baudelairien et rappelle plutôt Rollinat, ou encore les fièvres et les névrô-ô-ses des romances de l'ancien Chat-Noir.

Fi de la gaillardise ignoble de nos pères ! La servante troussée et la bonne luronne ! Dieu! qu'ils avaient la joie et le rire ordinaires.,.

�� �