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Page:NRF 14.djvu/839

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UNE TACHE AU BLASON 833

parle — non pas à vous ! (vous n'avez pas eu pitié, vous n'aurez pas de remords, peut-être même vous vous proposez de lui....) Mourez avec moi, chère Mildred ! C'est si facile ! et vous échapperez à tant de malignité ! Pourrai-je reposer en paix, si on vous parle mal, si on vous rudoie! vous, mon cœur, entre les mains de ces hommes sans cœur, et moi empêtré dans les linges de la tombe et les vers, ressentant peut-être chaque coup — oh ! Dieu ! — sur cette bouche — et incapable de mettre en pièces le misérable ! Mourez, Mil- dred, laissez-leur ce monde honorable — pour Dieu nous sommes assez bons, quoique le monde nous ait rejetés ! (On entend un coup de sifflet.)

Tresham. — Ho ! Gérard !

(Entrent Gérard, Austîn et Guendolen avec des lumières.)

Tresham. — Qu'on ne parle pas ! Vous voyez les faits. Je ne supporterai pas une autre voix que celle-ci.

Mertoun. — Il y a de la lumière, de la lumière autour de moi, et je m'en vais à elle. Tresham, ne vous ai-je pas dit, ne m'avez-vous»pas promis, de répéter mes paroles à Mildred ?

Tresham. — Je les lui répéterai.

Mertoun. — Tout de suite ?

Tresham. — Tout de suite. Prenez le corps, Gérard, je porterai la tête.

{Comme ils ont à demi levé Mertoun, il se retourne soudain.)

Mertoun. — Je savais qu'ils me tournaient — ne me détournez pas d'elle ! Là ! Arrêtez-vous ! Là !

(// meurt.)

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