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LES REVUES Î5I

JUTOMNE

J'eire par la cite fatale Où les ans raillent notre ardeur ; Mes pas, dans Vallée automtiale. Foulent les faïu's du bonheur.

Le ciel, une dnw grande et triste A la mesure du regret. Penche son soleil d'aniéthyste Sur l'in-pace grave et muet.

HIVER

Dans l'dtre où le grillon s'enchante, Je jette une branche de pin : Orgueil de futaie odorante^ Ombre des saisons dans ma main.

Avant quelle soit consumée, Je dis ma détresse et mon vœu : « Mon cœur,, tu nés qu^une fumée. Un peu d'amour qui cherche Dieu ».

��LETTRES INEDITES DE STENDHAL

La Connaissance a publié, dans ses quatre premiers numéros, cinquante lettres inédites de Stendhal. L'on y trouvera de nou- veaux pseudonymes de Beyle, des plaintes, des projets d'emprunts, ce mot : « Je continue à travailler sur mes sentiments, c'est l'unique che- min du bonheur », la définition de la raison, celle de la vertu, et cette lettre à sa sœur Pauline (1804) r

« Ta lettre m'e_^raye au-delà de toute expression. Tu vas faire une folie. Songe qtce d'aller à Voreppe, à l'insu de ton père, te dégrade à jamais de l'état que tu peux avoir dans le monde, et te met au rang des filles perdues.

Voilà la vérité en mon âme et conscience, fe te jure de ne jamais rien communiquer. Songe que de ta place, lu ne vois que le bonheur de la vie

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