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la nouvelle revue française


Soldat. — N'est-ce pas à vous qu'est confié sur terre le commandement des légions et de toute la cavalerie ?

Canidius. — Marcus Octavius, Marcus Justeius, Publicola et Célias commandent sur mer ; mais nous, nous avons ordre de garder la terre. Cette précipitation d'Octave me confond.

Soldat. — Tandis qu'il s'attardait à Rome, son armée s'acheminait par petits détachements, de manière à tromper nos espions.

Canidius. — Sais-tu qui est son lieutenant ?

Soldat. — Taurus, je crois.

Canidius. — Je vois qui c'est.

(Arrive un messager).

Messager. — L'Empereur mande Canidius.

Canidius. — Le temps est gros de nouvelles et en enfante une par minute.


SCÈNE II
Même décor.
(Entrent sur la gauche des représentants de l'armée de César).
CÉSAR-OCTAVE, MÉCÈNE, AGRIPPA, TAURUS, etc...

Octave. — Au mépris de Rome, oui ; il a fait tout cela, et pis encore. Voici, m'a-t-on dit, comment les choses se sont passées : Sur la place publique d'Alexan-