CRITERIUM DES NOVICES AMATEURS 389
quand le corps-à-corps se défait, je me serre en voyant reparaître
cette chose sanglante qui sourit.
Time. Je monte. Sous ma main son corps brûle d'une façon effra3'ante.
(Sur ma manche pleuvent les duvets de la serviette- éponge qui l'éventé).
Dieu ! Quelque chose de physique m'éloigne de ce garçon fourbu.
Vraiment, c'est plus fort que moi, je ne peux pas sup- p'orter les vaincus.
Epongeant les cheveux durs et sous le vague regard exténué,
je lui dis : « Mon cher garçon, tu l'as voulu, il faut continuer».
Et je sens (effrayante est la façon dont l'essoufflement le fait battre)
son reproche parce qu'il n'a que trois soigneurs alors que son adversaire en a quatre.
On lui présente de l'eau, mais il refuse cette eau rouge de ijang.
Refuse cette eau.
Pales, aux visages de perle, mains tordues, je vois pal- piter et mourir
ces anglaises et ces américaines si ingénues dans l'acte de s'offrir.
Car, tournoyant, dans cette extrême déchéance il est toujours pareillement beau.
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