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lES PINCENGRAIN 5^9

Pincengrain reconnaît la voix, de Clorinde. Il éteint la lampe.

XII

Véronique : «Autrefois, père, tu faisais la toilette de ■mes petits ongles et tu me baignais le soir. »

Robert : « Pourquoi es-tu rentré tard hier ? Maman a pleuré, pleuré. Quand mes sœurs se sont endormies," elle m'a laissé seul, pour que je les garde, moi, le tout .petit. Elle est sortie. Elle est revenue. Le temps d'aller jusque chez la Gerboise... »

Monsieur Pincengrain qui avait toujours été d'une -douceur parûiite avec ses enfants et surtout avec sa fille Véronique écarte les bras violemment et la repousse. L'enfant, interdite, se réfugie dans la cour auprès de sa mère. Elle s'y évanouit.

Alors, Madame Pincengrain vient s'asseoir en face de Monsieur Pincengrain. Elle porte, sur ses bras, sa préférée qui est à demi morte. Elle la déshabille. Pin- cengrain voit le petit corps.

Il se lève pour aller promener au mail des acacias.

��XIII

��C'est le jour des élections municipales. Tout en se promenant, Pincengrain médite « la Vie » du premier César. Il vient de lire la traduction de Suétone qu'ofîVe la Bibliothèque Nationale pour vingt-cinq centimes sur papier de paille, — et conclut :

« Cette Gerboise est inimitable : une courtisane

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