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��6,^6 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Où la guerre et la poix estaient leur pouvoir. Que Pal las a raison de penser que la guerre,

La meilleure qu'on puisse avoir, Osle toujours beaucoup des beautés de la terre. Et que de nous donner la Paix C'est le plus grand de ses bienfaits.

Xoïci les soldats estropiés :

Qui voit comme nous sommes faits ■ Et pense que lu guerre est belle. Ou qu'elle vaut mieux que la Paix, Est £siropiè de cervelh.

les fuyards :

Nous nous sommes bien défendus.

Mais nous estions vendus. Tous nos chefs n'ont rien fait qui vaille. Tous les chants sont couverts de cors.

Tous les -riostres sont morts. Nous avons perdu la bataille.

la terre qui se renouvelle :

Xc vous estonne:;^ pas de me voir jeuiu et belle, Moi qui vous paroissois tantost tout autrement : Mon naturel est tel que je me renouvelle Si îost que je jouis de mon contentement.

Quand mes bois sont conpe^, mes villes ruinées. Tous mes chams délaisse:^, mes chasteaux démolis On peut dire à bon droit que j'av maintes années. Et que mes membres morts sont presque ensevelis.

Mais la paix revenant on repare mes viles. On scmc d'autres bois, on fait d'autres chasteaux, On cultive vies chams pour les re-ndre fertiles, El j'ay par ce nm'en des -membres tous nouveaux.

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