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Page:NRF 15.djvu/868

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SOUVENIRS SUR TOLSTOÏ

Ce petit ouvrage est composé de notes fragmentaires que j’écrivis, pendant que je séjournais à Oleise, et que Léon Nicolaïevitch vivait à Gaspra en Crimée. Elles datent de la période où Tolstoï fut sérieusement malade, et de sa convalescence. Les notes furent prises négligemment sur des bouts de papier, et je croyais déjà que je les avais perdues, lorsque, dernièrement, j’en ai retrouvé quelques-unes. J’ai ajouté une lettre non terminée que j’écrivis sous le coup de la « Fuite » de Léon Nicolaïevitch, et de sa mort. Je publie la lettre telle qu’elle a été écrite en son temps, et sans en corriger un seul mot. Et je ne la termine pas, car, pour une raison ou pour une autre, cela est impossible.

NOTES

I

Plus que toutes les autres, la pensée qui manifestement ne cesse de le ronger, est la pensée de Dieu. A la vérité, il y a des moments où ce ne paraît pas être une pensée, mais une violente résistance qu’il oppose à quelque chose qu’il sent être au-dessus de lui. Il en parle moins souvent qu’il ne le voudrait, mais il y pense toujours. L’on peut à peine dire