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Page:NRF 16.djvu/368

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362 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

trouve des accents d'une énergie et d'une sonorité singulières, comme dans les strophes Je Costal l'Indien :

O père ton enfant perdu Ne couvrira pas ses blessures D'un lourd manteau de chevelures, Les oruerriers d'ici sont tondus.

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��Maître, les dévots de la Croix M'ont enseigné, dans ton langage, Ce qu'était la guerre du droit Vers laquelle un monde s'engage.

J'avais nus bras, mon cœur loyal. Ils ont voulu dans leur délire M' apprendre à frapper ? Non, à lire ! Et ces débiles m'ont fait mal.

Le recruteur était un traître Car on fait faire, il m'a menti Aux grands la guerre des petits Pour les marchands et pour leurs prêtres Et mal grisé d'un dernier chant J'attends que la mort me délivre Des blancs sensibles et méchants Oui font la guerre avec des livres.

Comptez, je vous prie, les poètes capables de tresser et de nouer aussi fortement le fil de la pensée et le rj'thme de la phrase, et convenez que le poète de Prikaz mérite de trouver un sujet à la mesure de l'indignation passionnée et de la pitié cruelle que notre époque lui inspire, et qu'il cache trop souvent sous le fard d'un pittoresque emprunté.

ROGER ALLARD

��POÈMES POUR ARICIE, par Lucien Dubech (Société littéraire de France).

La muse pudique de M. Lucien Dubech n'est pas la dondon dépeinte, en un sonnet fameux, par l'idyllique et vindicative

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