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708 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

conseils pratiques (allaitement des enfants par la mère, etc.) dont les esprits les plus épais se pouvaient saisir aisément. Je sens dans lés écrits de Barrés, à côté de la volonté la plus nobleetd'un bon sens très droit, un grand encombrement de sopliismes. Sur vingt lecteurs capables d'apprécier les qualités réelles de l'écrivain, il y en a cent ou mille capables de prendre ces sophismes pour des vérités ; et c'est à ces sopliismes mêmes, non à son grand talent qui lui permet- tra de survivre, que Barrés doit le plus gros de sa gloire aujourd'hui.

Il soutient que l'animal ou la plante ne prospère nulle part aussi bien que dans son lieu d'origine ; cela peut paraître « logique », mais cela est parfaitement faux, comme de dire que, réciproquement, sur chaque sol doivent prospérer surtout les espèces que ce sol a vu naître.

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��Bérénice « qui mourut pour avoir mis sa confiance dans l'adversaire ...» C'est bien ceci qui eût dû être le sujet du livre ; mais c'est r^a précisément que le livre ne montre pas.

De niême, n'eût-il pas été intéressant — indispensable pour ruiner la doctrine d'un Boiitciller, que cette doctrine (« agir de telle sorte, toujours, que je puisse vouloir que mon action serve de règle universelle ») fût cause directe de sa ruine. Il n'en est rien. Tout au contraire, c'est par suite d'une infraction à cette règle de conduite que Bouteiller se dégrade et périt.

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��SCÈNES ET DOCTRINES DU NATIONALISME

Ce que Barrés dénonce, ce qu'il appelle « esprit protes- tant », c'est ce « dangereux » esprit d'équité qui faisait les jansénistes écrire :

« De quelque ordre, et de quelque païs que vous soyez,

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