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NOTES 119

lit n'est pas écrit à son intention, mais pour l'amusement de l'auteur et sur un ton de confidence un peu réticent et mêlé de sarcasmes. Ce tour d'esprit, charmant dans la conversation et le commerce de la vie, et surtout de la vie noctambule, se fane et se recroqueville entre les feuillets d'un livre.

ROGER ALLARD

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TROIS NOUVEAUX CONTES DE LA VIEILLE FRANCE, par Jean Moréas (Emile-Paul).

Ces contes, agréablement pastichés des romans de chevalerie, ne sauraient rien ajouter à la gloire du poète des Stances.

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LES TEMPS INNOCENTS, par Emile Henriot (Emile- Paul).

« Voici un roman, cher lecteur, prenez-le comme tel », nous dit l'auteur. C'est le roman de son enfance ;.il est sans intrigue, mais non sans romanesque : l'enfance a toujours quelque chose d'aventureux.

Pour écrire ses mémoires, M. Emile Henriot n'a pas attendu de n'avoir plus de souvenirs. Il les arrête au moment précis où, sous l'enfant innocent, on voit poindre « l'adolescent inquiet ». C'est ainsi que ce livre pourrait ser\'ir de préface à quelques autres, et fort avantageusement pour ces derniers, car M. Emile Henriot est un narrateur élégant et précis.

ROGER ALLARD

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AMOUR ET PAYSAGE, poésies traduites du catalan par/. M. Junoy.

M. J. M. Junoy est un écrivain catalan connu pour sa dévo- tion aux lettres et à l'art français et aussi pour un ingénieux et fort beau calligramme qu'il composa en l'honneur de Guynemer et qui lui valut les compliments de Guillaume Apollinaire et de M. Charles Maurras. Voici de lui un bref recueil d'épi- grammes à la mode d'aujourd'hui, ou plutôt de brèves notations

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