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Car le travail n’a pas d’autre but que la connaissance.

Quand la connaissance est atteinte, le travail est laissé de côté.

La fleur s’épanouit pour le fruit ; quand le fruit mûrit, la fleur se fane.

Le cerf contient le musc, mais il ne le cherche pas en lui-même : il erre en quête d’herbe.

III

Quand Il se révèle à Lui-même, Brahma découvre l’invisible.

Comme la graine est dans la plante, comme l’ombre est dans l’arbre, comme l’espace est dans le ciel, comme une infinité de formes sont dans l’espace.

Ainsi, d’au delà de l’Infini, l’Infini vient ; et l’Infini se prolonge dans le fini :

La créature est dans Brahma et Brahma est dans la créature ; ils sont à jamais distincts et cependant à jamais unis.

Lui-même, Il est l’arbre, la graine et le germe.

Lui-même, Il est la fleur, le fruit et l’ombre.

Il est le soleil, la lumière et tout ce qui s’éclaire.

Il est Brahma, la créature et l’Illusion.

Il est la forme multiple, l’espace infini ;

Il est le souffle, la parole, la pensée.

Il est le limité et l’illimité ; et, par delà le limité et l’illimité, Il est l’Être pur.

Il est l’Esprit immanent dans Brahma et dans la créature,


— L’Âme suprême est vue en dedans de l’âme.

— Le point ultime est vu dans l’Âme suprême.

— Et, dans ce Point, les créations se reflètent encore. Kabir est béni parce qu’il a cette suprême vision.