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Page:NRF 17.djvu/49

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HYMÉNÉE ! 43
Allons, je vous laisse en agréable tête-à-tête. J'entre une minute dans la salle à manger et à la cuisine donner des ordres. Le maître d'hôtel, à qui j'ai commandé le souper, ne va pas tarder à venir. On a peut-être même déjà apporté les vins. Au revoir. (A Podkolièssine.) Courage, courage ! (Il sort.)


Scène XIV

Podkolièssine. — Agafia Tikhonovna.

Agafia Tikhonovna. — Veuillez bien vous asseoir. (Ils s'asseyent et se taisent.)

Podkolièssine. — Aimez-vous la promenade, mademoiselle ?

Agafia Tikhonovna. — Quelle promenade ?

Podkolièssine. — A la campagne, en été, il est très agréable de se promener en bateau.

Agafia Tikhonovna. — Oui, Monsieur. Quelquefois, nous faisons des promenades avec des amis.

Podkolièssine. — Quel été aurons-nous, on ne sait pas.

Agafia Tikhonovna. — Il faut souhaiter qu'il soit beau,

(Ils se taisent.)

Podkolièssine. — Quelle est votre fleur préférée, mademoiselle ?

Agafia Tikhonovna. — Celle qui sent le plus fort. L'œillet.

Podkolièssine. — Les fleurs vont très bien aux dames.

Agafia Tikhonovna. — Oui, c'est une chose agréable. (Un silence.) A quelle église êtes-vous allé à la messe, dimanche dernier ?

Podkolièssine. — A l'église de l'Ascension. Et le dimanche d'avant j'étais à Notre-Dame de Kazan. Du reste, pour prier, l'église importe peu. A Notre-Dame, seulement, les ornements sont plus beaux. (Il se tait ; puis tambourine