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Page:NRF 17.djvu/53

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HYMÉKÉE ! 47

Kotchkariov. — Ivane Kouzmitch, mon chéri, mon chou, veux-tu que je me mette à genoux devant toi ?

Podkolièssine. — Pourquoi faire ?

Kotchkariov, se mettant à genoux devant lui. — Tu le vois, je suis à tes genoux. Je t'en supplie ! Je n'oublierai jamais le service que tu vas me rendre. Ne t'obstine pas, mon âme !

Podkolièssine. — Non, je ne peux pas, frère, je ne peux pas.

Kotchkariov, se levant furieux. — Cochon !

Podkolièssine. — Tu peux pester,

Kotchkariov. — Imbécile ! Il n'y en a jamais eu un pareil !

Podkolièssine. — Fàche-toi, fâche-toi !

Kotchkariov. — Pour qui ai-je travaillé, me suis-je donné de la peine ? Pour ton bien, animal ! Quel profit en aurai-je ? Je vais te planter-là!

Podkolièssine. — Qui t'a prié de te mettre en peine ? Plante-moi là si tu veux !

Kotchkariov, — Tu vas te perdre ! Sans moi tu n'arriveras à rien. Si tu ne te maries pas, tu resteras un imbécile toute ta vie,

Podkolièssine. — Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Kotchkariov. — Tête de bois ! C'est pour toi que je me remue.

Podkolièssine. — Ne te remue pas !

Kotchkariov. — Alors, va donc au diable !

Podkolièssine. — Eh bien, j'irai.

Kotchkariov. — Bon voyage !

Podkolièssine. — Je pars.

Kotchkariov. — Pars, pars ! Puisses-tu te casser la jambe en chemin ! Je souhaite de tout cœur qu'un cocher ivre te fasse entrer une flèche de voiture dans le cou ! Tu es une chiffe, et pas un fonctionnaire ! Je te jure que, désormais, entre nous tout est fini ! Ne parais plus à mes yeux !